Tout le monde et tout est fatigué.

Le fuchsia ayant donné des fleurs pendant une année entière, sans discontinuer n’en peut plus. Il m’a quand même produit quatre baies : assez pour faire une marmelade de la valeur d’un quart de petit dé à coudre. Je me désiste.

Jipi aussi est fatigué : très.

Hier, pour aller à Nevers, il a encore fait bonne figure, mais depuis il est plutôt dans les vaps. Malgré l’arrivée de l’onduleur de courant un jour avant la date fixée. Evidemment, il fallait qu’il l’essaie. Est-ce cet onduleur ou un concours de circonstances qui nous a valu une grosse panne de courant vers 12h30 ? Problème grave ! Tant de nourriture dans le congélateur, plus moyen de charger les téléphones mobiles ni de cuire les aliments qui se décongelaient… etc. etc.

Finalement, le problème se situant chez nous, Jipi a eu un type très compétant d’ENEDIS pour qu’une solution intervienne vers 15 heures.

Parce que vous ne le saviez pas ? Demain nous avons la visite des Bataves !!! Est-ce que vous pouvez imaginer une situation pareille avec un frigo et des plaques de cuisson en panne ?

D’accord : ils seront déçus de toute façon, parce qu’il n’y aura pas de frites à volonté… ni même une seule frite ! Moi, dans une urgence pareille, je pare au pire avec un spaghetti maison.

Et vous, comment vous feriez ?   

Notre GPS tout neuf, ne nous donne - pour le moment – pas satisfaction. Il a beaucoup trop de fonctions (inutiles ?) et sa façon de nous conduire par le chemin le plus court est aberrante. Il s’agit, dans cette région, trop souvent de petits chemins de terre entre des champs ou à travers bois qui nous déroutent plus qu’ils nous aident à s’y retrouver.

La journée vers Nevers a donc été exténuante pour Jipi. A cause du GPS d’abord, mais encore la grande surface de bricolage de Nevers (Brico-dépôt pour ne pas la nommer) ne correspond pas du tout à son site Internet : il n’y d’abord aucune adresse physique valable, dans l’entrepôt il manque des articles, les prix ne sont souvent pas les mêmes, pour les peintures « ils ne disposaient pas des bains nécessaires, dans 15 jours ou 3 semaines peut-être… ». Décevant et fatiguant. 

Vers 12h30 nous en avions déjà pour une belle ardoise et avons quitté les lieux. La faim nous tenaillait.

Mc Do ? Non. Autre truc du genre ? Non. Finalement « Poivre Rouge ». Un peu plus smart, mais à peine.

« Assiette Continentale » : deux mini-brochettes de crevettes (caoutchouc à souhait car cuit et recuit) avec 5 ou 6 moules à l’escabèche très timide, une trance de saumon fumé à une face, un peu de salade et un bout de pain grillé à la crème de sardine (très mangeable) et des soi-disant frites ondulées, non salées à chaud.

Pour revenir à St-Ho j’ai suggéré à Jipi de ne plus tenir compte du GPS et de suivre la direction vers la mini-ville de Château-Chinon (rien à voir avec le château Chinon que tout le monde connaît) et dès que nous apercevions la direction de Moulins-Engilbert de la prendre.

C’était la MEILLEURE DES ROUTES sans GPS et nous sommes donc bien rentrés.

Jipi était épuisé : il s’est écroulé dans un fauteuil. Moi pas encore, mais cela ne va pas tarder.

Ce soir ? Nous mangeons des « restes » : du riz à la sauce tomate non dégusté avec les truites, un reste de paleron (aussi à la tomate), du chou-fleur « al dente et mayonnaise) et si on a encore faim de la salade et un mango…

Allez… moi aussi je commence à fatiguer !

Il y a des gestes, appris dans sa jeunesse, qu’on n’oublie pas. Il en va ainsi pour faire du vélo, pour nager et pour… vider des truites !

L’avez-vous jamais fait ? Il y avait une éternité que je n’avais plus vidé un poisson : ragoûtant, vraiment !!!

Mais bref : cela c’est fait prestement, proprement et dans de bonnes conditions d’hygiène. (Il ne manquerait plus que ça !)

On s’est donc régalé, alors que j’ai dû les cuire à la poêle n’ayant toujours pas de four pour p.ex. envisager la cuisson de papillotes.

Aujourd’hui nous partons très tôt à Nevers en expédition punitive.

Jipi a obtenu un créneau de dix minutes au service des finances pour l’importation de sa vieille Pijot : elle aura bientôt des plaques françaises… si elle passe le contrôle technique. Nous en profiterons pour visiter le Brico Dépôt et le Carrefour de Nevers.

Le Brico pour la peinture du revêtement mural de la chambre et le Carrefour pour (éventuellement) y trouver une bonne vieille « raclette » pour éponger l’eau du carrelage lors du nettoyage à fond.

Et pendant ce temps-là…

Le petit-fils Nicolas, qui aura 18 ans en octobre prochain, se trouve avec son équipe de la British School de La Haye au Kenya. Finalisation de son projet pour l’Afrique : construction d’une double classe pour l’école et petit déjeuner offert aux écoliers pendant toute l’année scolaire 2019-2020.

Bravo Nicolas !

https://twitter.com/BSNAfrica    

Quand nous sommes là, à l’arrière de la maison, nous regardons vers le nord et avons vue sur un petit bout de bois longeant le chemin agricole. C’est relax.

Aux petites heures du matin, quand le ciel est dégagé, je m’y installe aussi pour regarder les étoiles. On en voit des milliers et des milliers et cela m’émerveille toujours autant. En prime j’ai vu une étoile filante ce matin et le passage de deux satellites. L’autre jour la rentrée atmosphérique de petits débris spatiaux a montré des « explosions » fugitives… J’adore regarder des étoiles et ici elles sont si nombreuses et si brillantes que j’y perds mon latin et que – sauf pour la Petite Ourse – je ne situe pour le moment aucune constellation.