Ce qui pendait en l’air s’est finalement produit : Jipi m’a transmis sa crève. Avant-hier, après une nuit où j’ai subi en accéléré tous les symptômes (sauf la conjonctivite), je ne valais pas tripette.

Hier matin, tout semblait se tasser, alors que je toussais beaucoup : j’ai décidé de faire ma toilette au lavabo plutôt que de prendre une douche. C’est là, dans la salle de bains, que j’ai eu les jambes coupées et un accès de tremblements de froid terrible. Croyant faire de la fièvre j’ai pris ma température.

 Incroyable ! Le thermomètre indiquait 33,5°C.

Déjà qu’en temps normal j’atteins avec difficulté les 36,2°C… je n’avais jamais vécu cela. Comme une zombie je suis allée au lit, tout habillée, avec une doudoune et une robe de chambre en pilou sous la couette : j’étais toujours frigorifiée. J'ai dormi en pointillé pendant 5 heures d'affilée.

 De plus : mal partout, courbatures et douleurs musculaires et la tête serrée comme dans un étau.

 Et dire que jeudi nous devions en principe faire notre visite d’adieu à mon frère Frans qui fêtait ses 79 ans aujourd’hui.

 Pourrons-nous faire face ?

Il y a un peu plus de vingt ans, j’habitais encore à Koekelberg au deuxième étage.

 Vers le milieu de la matinée, alors que j’étais en train de dessiner et que tout était calme autour de moi, voilà que ma Zazou (croisé Labrador-Groenendael) émit un petit grognement pour attirer mon attention.

J’arrêtais mon dessin et j’écoutais : en effet, dans la cage d’escalier, il y avait une sorte d’activité inhabituelle.

Sans perdre le Nord, j’ai branché le couteau électrique avec une grande rallonge me permettant de faire face à un éventuel  intrus.

A certain moment, le bruit de l’intrusion se manifestait vraiment. Alors, quoi ?

J’ai ouvert ma porte donnant sur le palier me trouvant ainsi nez à nez avec une jeune Roumaine chargée d’explorer l’immeuble en vue d’y voler.

Ma subite apparition, avec un couteau électrique branché et prêt à découper… l’a fait déguerpir à la vitesse V-prime.

Croyez-moi : il faut toujours avoir un petit couteau électrique chez soi !

Au vu de toutes les choses accumulées au cours de la vie, j’ai comme l’impression de devoir organiser une « brocante » ou « fond de grenier » permanents, une fois que nous serons installés à Saint-Ho.

 C’est dingue ! Voyez un peu tous ces objets qu’il faudra emballer avec précaution… pour finalement en faire quoi ?

Je n’ai aucune idée des intentions de nos enfants respectifs à vouloir posséder une collection de plus de mille livres, en belle reliure ou pas, dont certains assez rares et anciens. Qui voudra obtenir les coquillages de « dad » dont une dent de poisson-scie de 70 cm de long ? Et qu’adviendra des statuettes en bois d’ébène, de limba ou du bois sacré de Madagascar ?

Je n’ose même pas parler d’une grosse cinquantaine de tableaux à l’huile produits par mon moi-même : certains sont des croûtes, juste bons pour récupérer le canevas, d’autres sont pas mal.

Il y a aussi le demi-point de croix de Jipi figurant des voiles dans un port et le mien montrant deux chevaux de trait à leur auge en Alsace.

Bref : brocante ? Genre : tout à 1 euro ? ou alors aux enchères ?

 Entre-temps, il faudra bien emballer tout cela au mieux.

Comment dites-vous ? Cela vous intéresse ?

 Venez donc nous voir et emportez ce que bon vous semble.

Ma vie est devenue plus confortable depuis que j’ai – enfin – ce petit instrument pratique.

Le manche est en bois façon bambou et les extrémités en (fausse) corne : c’est super ! Surtout la petite main…

Plus besoin de chercher un coin de mur rugueux, ni un tronc d’arbre absent dans l’appartement pour me soulager de manière fort peu élégante des démangeaisons dans le dos dont la peau est très sèche.

Merci Jipi !

C’était un complément de cadeau pour mon anniversaire du mois dernier : gratte-dos et chausse-pied combinés.

La couette de lit me pose un gros problème : elle ne peut se laver que dans une super grosse machine pouvant faire 14 kg de lessive.

 Mais non ! Elle ne pèse pas ce poids-là, elle est juste très, très grande, encombrante même repliée. Pour la transporter il vaut mieux être deux.

Ici, dans le quartier il y a un salon lavoir équipé de deux lave-linge de ce genre, mais pas de séchoir assez grand. Cela n’est pas grave, étalée pliée en deux sur le tancarville elle sèche en moins de deux temps trois mouvements.

 Comment ferai-je à Saint-Ho ? Hein ? Vous n’avez pas de réponse ? Moi non plus ! … de plus : je n’ai aucune envie de la bazarder, elle est si bien sur un lit !