• Le Jipi est vraiment mal fichu.

     Une simple irritation, avait dit son médecin jeudi passé. Une trachéite sans infection…

     Entre-temps l’homme n’a plus dormi dans son lit car il étouffe en position couchée. Sont venues se greffer une otite et une conjonctivite. Elle avait pourtant dit : pas d’infection ?

     IL EST MAL FICHUIl somnole de temps à autre dans le fauteuil ou le divan, n’a aucun appétit et grignote à table avec les dents longues. Il est très fatigué : on comprend quand on l’entend tousser jour et nuit. Résultat : il a de nouveau maigri et est dans le même état qu’au début de l’année après les déboires au moulin.

     

    Il est frileux mais n’a aucune fièvre : c’est mauvais. La fièvre aurait contribué à tuer les microbes….

     

    Il faudrait maintenant que cela finisse au plus vite : vais-je devoir le plonger dans un bain d’alcool à 70 % pour anéantir  tous les germes nocifs ?

     


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    Les êtres vivants ne sont pas tous égaux à leur naissance. Il y en a qui doivent subir un tas de métamorphoses avant d’avoir l’aspect de leur genre comme les insectes et les batraciens…

     

    D’autres sont obligés de faire des efforts inouïs pour se hisser sur leurs quatre pattes dans l’heure qui suit leur naissance : éléphanteaux, girafons, faons.

     

    Les humains nouveau-nés sont fragiles et vulnérables comme les chatons, les chiots.

     

    Mais les champions, toutes catégories confondues, sont les kangourous et apparentés. Ils naissent quasiment en état de larves et doivent ramper de toutes leurs forces vers le sac marsupial.   

     


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  • Le gamin dont j’ai oublié le prénom était sans  doute très précoce. Il vivait chez Clarisse, sa bobonne et pour lui donner un nom je vais l’appeler Roger.

    Or, il se fait que mes parents ne voulaient d’aucune manière que nous fréquentions Roger : il était trop mal éduqué, expliquaient-ils et il voyait chez sa grand-mère des faits et gestes inappropriés. Il avait onze ans, moi aussi.

    Un jour, sur le chemin de l’école, il m’invitait à aller voir avec lui une « chose extraordinaire », là, dans ce qui restait en souterrain d’un bunker de la guerre.

    Peut-on me reprocher que j’étais curieuse ? Je l’ai donc rejoint dans cet endroit à demi caché. Et devinez ce qu’il m’a montré ?

    Eh bien, il a baissé sa culotte courte et son calcif pour faire voir son zizi !

     

    Un bête zizi !!!

     

    A onze ans j‘avais déjà six petits frères, qui eux aussi avaient un zizi pour faire pipi. Je n’y voyais donc rien de particulier.

    -      Oui mais, si tu tires dessus, il va durcir et alors je le mettrai dans ton ventre, me disait-il.

    Vous savez ce que je lui ai tiré ? L’oreille gauche, très fort et en pinçant. J’ai complété par une bonne paire de gifles et il s’est mis à chialer…

     

    C’est ainsi que j’ai vécu ma première expérience sexuelle !

     


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    Entre mes 12 et mes 15 ans, j’ai eu la chance d’être pensionnaire dans une « école moyenne » tenue par les Dames Bernardines. Elles étaient nonnes mais portaient des tenues « de la haute » » en noir et blanc, car l’ordre avait très longtemps été réservé aux entrées des jeunes femmes de noblesse. J’y ai appris la liberté et l’autodiscipline et les cours se donnaient en alternance une semaine en français, une semaine en néerlandais.

     

    Un beau jour nous avions, au cours de cuisine, réalisé une magnifique pièce montée de quatre étages au riz condé.

     

    Quand elle était terminée, je me demande encore pourquoi Dame Stanislas, qui connaissait bien ma maladresse, m’a désignée pour aller porter ce gâteau à la cuisine du couvent. Il est probable qu’elle espérait que je m’en souvienne toute la  vie… ce qui est fait.

     

    PIECE MONTEE.La cuisine se trouvait à plusieurs dizaines de mètres : je devais traverser un dédale de corridors, passer tout le long de la cour de récré et finalement entrer par l’arrière dans le couvent. Jusque- là tout allait bien : le gâteau était intact sur le plateau que je tenais des deux mains.

     

    C’est alors que tout a basculé ! au sens propre comme au figuré …

     

    La porte de la cuisine étant fermée, j’ai donc manoeuvré pour tenir le plateau d’une seule main afin de pouvoir frapper à la porte. Catastrophe.

     

    Toute penaude je suis retournée les mains vides dans la salle du cours de cuisine et Dame Stanislas m’a demandé :

     

    -      Alors, qu’est-ce qu’elle a dit Dame Francine ?

     

    Ma réponse :

     

    -      Ah ! Tiens ! Voilà du riz pour les poules.

     


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    On ne sait pas qui a rencontré Jipi en étant porteur d’un virus causant la trachéite. Toujours est-il que le pauvre Jipi est fort affecté par une sorte de mi-crobe.

     

    Si cela avait été un CROBE entier, les dégâts auraient pu être bien pires !

     

    Mais voilà. Il tousse comme un dératé et j’ai beau me trouver dans une autre pièce, ses quintes ont raison de mon sommeil devenu léger, que dis-je : plumatique ! aussi faible que le poids d’une plume de duvet.

     Il faut dire que sa toux cavernicole résonnait à travers l’appartement comme le grondement d’un tremblement de terre dans une casserole de moules pas cuites.

    Quoi ? Vous ne comprenez rien à mon charabia ?

     C’est bien ait pour vous : IGNARES !  

     


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