L’entre grenier (espace entre le plafond du grenier et le toit) abrite une petite troupe de pipistrelles. Si j’ai correctement estimé leur nombre ils sont bien 40 ou 50. Mais qui sait ?

Avant l’aube en fumant ma clope sur le balcon de la façade avant, je les ai dénombrés dans l’obscurité.

Par terre et un peu sur le crépi mural ces insectivores me laissent leurs déjections. Ceci est le résultat visible et aucune envie ne nous prend de déplacer les tuiles du toit pour récolter ce guano…

Heureusement je suis maintenant en possession d’un balai de cantonnier opérationnel. Au « GammVert Village » de Moulins-en-Gilbert ils vendent la brosse mais sans manche. Jipi a pris un manche en bois dur et l’a taillé pour qu’il s’adapte au trou de la brosse. Ce trou en matière plastique porte un gros filetage et tous les manches vendus par ici ont un filetage bien plus fin. Nous n’aimons pas ce point de vente local pour différentes raisons… notre mentalité de gens exigeants y est-elle pour quelque chose ?

En fin d’après-midi enfin nous avons bénéficié d’une courte averse : nous  étions dans la queue de traîne d’un orage. Ce matin le thermomètre extérieur affichait 16° et j’éprouvais de délicieux frissons de bien-être.

La canicule a bénéficié aux fermiers du coin : en 4 étapes, une par jour, ils ont pu faucher, retourner le foin, le mettre en andains et amener l’engin pour faire les meules. Sur la route c’est un joyeux va-et-vient de tracteurs équipés de grosses machines agricoles.

Pour nous, la chaleur n’a pas été notre amie pour faire avancer nos affaires. C’était quand encore la mode des « « pattes d’éléphant » ?  Je n’ai pas besoin de pantalons élargis, sauf si je voulais cacher mes gros pieds gonflés : ils n’aiment pas les chaleurs excessives.

La saison était déjà fort avancée pour fleurir le balcon : le marché ne proposait que peu de variétés. Pourtant, j’ai tenté ma chance en achetant de la sauge rouge… qui se porte très mal ! Si vous voyiez  le résultat…  

Lors du déballage de nos affaires pour les mettre en place dans la maison nous n’avions constaté qu’un seul verre cassé, un éléphant noir écorché (déjà recollé) et le petit guéridon ancien estropié : il a perdu un pied très court arrondi à la base mais Jipi trouvera une solution pour le réparer. Il reste plus de 30 cartons à ouvrir et 2 penderies… Les meubles ne sont pas encore remontés et à partir de maintenant le réaménagement de la chambre est LA priorité : détapisser, repenser les prises et interrupteurs électriques, rhabillage et peinture des murs et pose du parquet.

Dès le jeudi 19 juin le lave-linge a été mis à contribution pour laver les draps amenés du moulin en avril dernier. Là, il y a eu un gros problème : il a fallu plus de 5 heures pour que le cycle de lavage se termine.

Ah ! Mais où sont donc les pinces à linge ? A la guerre comme à la guerre : le linge lavé a été suspendu au fil et maintenu par des pinces à papier...

Quand j’ai sollicité la machine le lendemain pour une autre lessive, elle a émis des « bip » sonores et est apparu sur son écran le message « h2o ».

 Problème d’arrivée d’eau et tout de suite nous avons pensé que l’électro-vanne n’avait pas supporté le voyage.

 Solution ? Une nouvelle machine !

Tout était convenu avec Ria et Georges pour en acheter une à Monceau-les-Mines le samedi. Le vendredi dans l’après-midi, Jipi s’affairait au démontage des raccords d’eau de l’appareil défaillant. Et qu’a-t-il constaté ? Je vous le donne en mille ! Le tuyau d’arrivée d’eau était plié en coude et forcément l’eau ne pouvait pas passer. Le problème a donc été résolu sans nouvel achat… Ouf…

Comme la maison était inoccupée depuis deux ans, un coup de torchon avant l’arrivée de nos meubles n’était pas superflu. Pour ma part cela m’a permis de constater la grande biodiversité de la faune locale. A l’ouverture de la porte d’entrée un lézard des murets qui squattait le living a été prié de sortir, ce qu’il a fait. Dans la chambre deux de ses congénères étaient morts et bien desséchés tandis qu’une salamandre  avait péri dans la cuvette de la douche en compagnie d’une grosse araignée noire. Dans tous les recoins il a fallu se débarrasser des toiles d’araignées, des cadavres de mouches et autres insectes volants ou rampants, morts pour la plupart, mais pas tous.

Quelques jours plus tard, lors de ma première douche sur place, un mille-pattes de belle taille examinait ma serviette de bain et un autre était en train d’explorer la souris de mon ordi sur mon bureau provisoire.

La plus belle découverte ? Dans l’une des caves, en haut d’un luminaire à pied laissé par l’ancien propriétaire, une terrible cartache d’au moins 5cm (sans les pattes) nous imposait le plus grand respect… La voici, vous la reconnaissez ?

Le vendredi 14 juin le déménageur se présentait chez nous vers 7h45. L’emplacement réservé pour le camion n’était pas disponible parce que le service « mobilité » de Bruxelles avait attendu le dernier moment pour élaguer un peu le tremble devant notre immeuble afin de faciliter le passage de notre mobilier par le lift. Tout s’est rapidement résolu et vers 13 heures l’appartement était vidé.

Il y a eu un petit incident : l’homme aux gros bras (qui avait un creux dans la cervelle) et qui fonctionnait comme « main d’œuvre » avait trop entassé d’objets dans l’ascenseur et en s’y glissant à son tour il a provoqué la panne et le blocage de la cage entre deux étages.. Il parlait mal le français et il a fallu un « interprète » pour lui expliquer que son derrière coupait le faisceau de sécurité.

Bref : nous restions sur place avec nos matelas pneumatiques et notre salle à manger rudimentaire.